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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POÉSIE BRÉSILIENNE EN FRANÇAIS
Coordination de ARICY CURVELLO

LÊDO IVO

LÊDO IVO

EM PORTUGUÊS  / EN FRANÇAIS 

A chuva sobre a cidade  

Chove sobre a cidade

e a chuva inunda o asfalto, difunde o desastre e o desencontro

e procura abater as palmeiras que do fim da tarde

queriam apenas  - graça plena – as estrelas.  

 

Os trovões reboam, espantando os pássaros

que vieram refugiar-se no meu quarto.

Os relâmpagos, fotógrafos do absoluto, iluminam as pessoas

                                                                        que passam

- são outros rostos, minha irmã, são as faces

revoltadas porque as divindades impossibilitaram os idílios,

a chegada pontual a uma casa, o já adiado trespasse com o inefável. 

 

As sarjetas recebem finalmente a Poesia. Como são belos

e nítidos os barcos de papel

que navegam buscando os reinos fantásticos, os inacessíveis!  

 

A chuva tem uma canção. Jamais uma elegia

para saudar sua gentileza. Jamais uma ode,

um himeneu, uma écloga deploratória.  

 

Meu irmão, deixa que a goteira molhe tuas últimas

poesias. Pouco importa que amanhã te reconcilies com os

                                                      grandes temas poéticos.

O amanhã é inconsumível. A chuva te ensina

a ser invariável sem se repetir.
 

La pluie sur la ville 

Il pleut sur la ville

et la pluie inonde la chaussée, répand le désastre

et le manque de rencontre

et elle cherche à abattre les palmiers qui à la fin de l’aprés-midi

voulaient à peine - grâce pleine - les étoiles.

 

Le tonerre retentit, em épouvantant les oiseaux

qui sont venus se réfugier dans ma chambre.

Les éclairs, photographes de l’ absolu, illuminent les gens qui passent

- ce sont d’autres visages, ma soeur, ce sont les faces

révoltées parce que les divinités ont rendu impossibles les idylles,

l’ arrivée à l’heure dans une maison, le dejà ajourné transperce   

                                                                                     l’ ineffable.


Les rigoles d’écoulements reçoivent finalement la Poésie. Comme

ils sont beaux

et nets les bateaux en papiers

qui naviguent en cherchant les règnes fantastiques, les inaccessibles!

 

La pluie a une chanson. Jamais une élégie

pour saluer sa gentillesse. Jamais une ode,

un hyménée, une églogue qui déplore.

 

Mon frère, laisse la gouttière tremper tes dernières

poésies. Peu importe que demain tu te reconcilies avec les grands

thèmes poétiques.

Le lendemain n’est pas consommable. La pluie t’enseigne

à  être invariable sans se répéter.  

 

 

( Da antologia bilingüe “Poésie du Brésil”, seleção de Lourdes Sarmento, edição Vericuetos, como nº 13 da revista literária francesa  “Chemins Scabreux”, Paris, setembro de 1997. Traduções de Lucilo Varejão, Maria Nilda Miranda Pessoa e outros.)

 

IVO, Lêdo.  Requiem. Réquiem.  Traduction du portugais (Brésil) par Philippe Chéron.  Paris: Éditions L´Oreille du Loup, 2012.  63 p.  14x20 cm. ISBN 978-2-9197290-31-6   Col. A.M.

 

FRANÇAIS - PORTUGAIS

I

 

C'est ici que j'attends la venue du silence.

En face de l'arsenal putride
je ne distingue qu'une étincelle

dernier reste des feux.

Comme tous les restes, il a la marque

des choses cachées pour toujours,

des êtres ensevelis au sommet des dunes ;

comme les lettres marquées au fer rouge

sur la croupe d'un cheval volé par un gitan, ou une tache de

          naissance

sur la hanche bien-aimée.

 

Maintenant la nuit descend pour toujours.

Mon regard fatigué suit la pirogue

qui s'éloigne des mangroves.

Une lumière sur le banc de sable. Un crabe dans la vase.

Et la vie s'évapore comme les âmes

dans un ciel qui n'abrite aucun dieu.

Tous les paysages que j'ai vus sont réduits en poussière

sur les cartes postales rongées. Et l'ongle sale, ourlé de noir,

prend la place de la main ancienne. Les portes successives

des docks remplis de chapelets d'oignons et de sacs de sucre

se resserrent dans l'obscurité, se réduisent à une seule porte

insoumise au point du jour.

 

Face à la mer, sur la Barre San Miguel,

à peine maintenant je le sais :

la journée la plus longue de la vie d'un homme

dure moins qu'un éclair.

On ne célébrera plus le temps

parmi les constellations.

Le ciel et la terre vont s'enfoncer

dans la cendre déçue

des matins dérobés par la mort.

Et tout ce que j'ai aimé s'évanouit.

Le nuage écarlate se pose doucement

entre les maisons en pisé et la mer fendue par les vagues.

 

L'heure est venue de dire adieu à l'eau noire

qui s'agite dans la brume de la lagune

et au vent planétaire qui sèche les poissons

accrochés aux barres de fer des cabanes

et à la mer caeté * qui s'est ouverte

au pied des falaises de ma patrie perdue.

 

L'éternité passe comme le vent.

Seul le temps est éternel. C'est ici que j'ai toujours été

au milieu de mon peuple décimé,

et au-delà des dunes mes mains ont préparé

le bûcher doré d'un étonnant festin

anthropophage. Une nuit de cendres

succède à présent aux clameurs et à la joie.

 

* Nom d'une tribu amazonienne anthropophage dont Lêdo Ivo est un lointain

descendant et qui a dévoré le premier évêque ayant débarqué au Brésil.

 

La mer étouffe tous les naufrages

et tout feu s'éteint, tout feu doré

se traîne et se meurt dans le silence du monde.

 

Ici, en ce lieu d'eau et de terre de mes naissances successives,

mon ombre erre au milieu des décombres

des navires perdus ou rêvés.

Et je cherche en vain, dans les eaux outragées,

la chasteté de l'eau claire et intacte,

qui affleure dans la mer quand perce l'aurore

au cœur de la nuit muette.

 

Ô porte promise à la consolation de la vie,

après tant d'immondices et tant de splendeur !

En cette nuit finale, les bûchers célestes

brûlent tout espoir et enterrent dans la cendre

les rêves insensés des âmes terrestres

et le râle qui abolit tout paradis.

 

Dans la nuit crématoire, la mort est un bûcher.

 

 

 

I

 

Aqui estou, à espera do silêncio.

Diante do estaleiro apodrecido

só vislumbro o estilhaço

que sobrou das iluminações.

Como todas as sobras, ele traz a marca

das coisas escondidas para sempre

ou dos seres sepultados no alto das dunas;

como as letras gravadas a fogo

na anca de um cavalo roubado por um cigano, ou um sinal
               de nascença

no quadril bem-amado.

 

Agora a noite desce para sempre.

Meu olhar fatigado segue a canoa

que se afasta dos manguezais.

Uma luz na restinga. Um caranguejo na lama.

E a vida se evapora como as almas

no céu que não abriga nenhum deus.

Todas as paisagens que vi se esfarelaram

nos postais corroídos. E a unha suja, tarjada de negro,

toma o espaço da mão antiga. As portas sucessivas

das docas que armazenavam réstias de cebola e sacos de
               açúcar

se encolhem na escuridão, reduzidas a uma única porta

refratária ao clarão da aurora.

 

Na Barra de São Miguel, diante do mar,
só agora aprendi:
o dia mais longo do homem

dura menos que um relâmpago.

O tempo não será mais celebrado

entre as constelações.

O céu e a terra vão sumir

na cinza desapontada

dos amanhãs roubados pela morte.

E tudo o que amei se dissolve.

A nuvem escarlate pousa brandamente

entre as casas de taipa e o mar rasgado pelas ondas.

 

Chegou a hora de dizer adeus à água negra
que marulha na treva da laguna

e ao vento planetário que seca os peixes

pendurados nos varais das palhoças

e ao mar caeté que se abriu

diante das falésias de minha pátria perdida.

A eternidade passa como o vento.

Só o tempo é eterno. Sempre estive aqui

no meio do meu povo dizimado,

e minhas mãos armaram além das dunas

a dourada fogueira antropofágica

do assombroso festim. Uma noite de cinzas]

sucede agora ao clamor e à alegria.

 

O mar apaga todos os naufrágios

e todo fogo se extingue, todo fogo dourado

se alastra e se apaga no silêncio do mundo.

Aqui, no lugar de água e terra dos meus nascimentos

sucessivos,

minha sombra vagueia entre os escombros

dos navios perdidos ou sonhados.

E busco em vão, nas águas ofendidas,

a castidade da água clara e intacta

que aflora no mar ao rebentar da aurora

no coração da noite emudecida.

 

O porta prometida ao consolo da vida,

após tanta imundície e após tanto esplendor!

Nesta noite final, as fogueiras celestes

queimam toda esperança e sepultam na cinza

os sonhos insensatos das almas terrestres

e o estertor que suprime qualquer paraíso.

 

Na noite crematória, a morte é uma fogueira.

 

 

        
        

S

LA POÉSIE BRÉSILIENNE CONTEMPORAINE. Anthologie réunie,
         préfacée e traduite par A. D. TAVARES-BASTOS.
Ouvrage
         couronée par l´Academie Française em 1954. Paris: Editions Seghers,
         1966. 292 p.  sobrecapa.  Ex. bibl. Antonio Miranda

 

 

ODE AU CRÉPUSCULE

(Fragment)

 

I

Le temps imite les flots. Nous sommes ici
         pour descendre dans l´abime de notre condition terrestre
         et même sûrs de ne císaltérer qu´à une source imaginaire
         nous avançons, combattants de l´éphémère,
         et nos pas résonnent sur les boulevards du sommeil.

Désespoir, ô attestation de l´attente... Nos larmes
         reviennent à leur village de sel.
         Nous sommes ici pour explorer ce qu jamais les autres
                                                                            néxploreraient
         per crainte de l´enfer, comme si nou n´étions pas nousmêmes
                                                                                     l´enfer
         dans notre peur de nou libérer sans craindre le châtiment
         qui nous justifie e nous grandit.
         Nous créons perpétuellemennt le ciel,
         et des sources d´erreurs et de splendeurs rejaillissent au rythme
                                                                                     de nos corps
         qui, horizontalmente, sont les epilogue de l´extase.
         Quést-ce que l´amour? demandons-nous penchés au bord
         du ruisseau de cristal et de feu
         aux points d´arrêt et de retour.
         Personne ne nous répond. Couverceles d´inquiétude
         qui interrogeons et revevons toujours le silence
         comme une caresse de la brise nocturne,
         épourvante et énigme, nous avons été empêchés d´affirmer
         et danss l´auberge où nous sommess descendus personne ne
                                                                            nous connaît.
         Nous évoquons tous les jours un royaume disparu
         que dáillerus nous n´avons pas connu.
         Et pourtant nous avons le flair de l´ineffable. Nos fées,
         où les a-t-on conduites? car ce n´étaient pas des jeunes
                   femmes suceptibles d´accorder des rendez-vous d´amour
                   dans ssles bois!
         Et nos cirques equipes d´une ancienne machinerie céleste et
                                                         d´une technique innaceptable
         quelle inexistence les a entrainés, car naguère encore, en 1873,
                                                                          ils nous invitairent 
         au démontage de la nuit aventureuse?
         Et nos jeux  de rondes, suprème hiérarchie nocturne,
         qui les a interdits, entr lune et soleil, le premier accord et la suíte?

Pendant que nous dormions, un nouvel ordre s´est imposé
         contre le fantastique.
         Nous nous préparions à nous réveiller au moment propice
         ayant dans les poches les objets féeriques du sommeil
         lorsque out nous fut ravi, et nous nous réveillâmes
         pilés et nus.
         Afin de cacher notre nudité, nous inventâmes l´étreinte qui ralie
                                                                            et plante la solitude
         les colonnes transfigurées de l´amour et de la mort.
         Nous ne voulions pas vivre sans avoir été face à face ave l avie.
         De blancs horizons émergeaient en nous qui dressions
         la pure attente de nos corps assoiffés. O joie
         de ne pas être s´autres nuits plus longues. O terreur
         de me trouver mort demain, sans entendre
         le bruit de la voiture de l avie sous nos fenêtres...
         Nous sommes le arbres
         que soutiennent le plafond indiscernable du ciel.
         Ah! Nous avons créé le ciel de nos mains ensanglantées
         et humides des inévitables tâches nocturnes.
         Anges déchus, nous nous envolns e nous élevons dans
                                                         notre propre Chute —
         une force se dresse au-dedans de nous-mêmes, assise
         sur nos veines e dans la forêt périssable
         de nos corps qui sont le valves de la mort.
         Une tour à peine — image de l avie sans pensée
         pilier de la permamance, grange de l´évasif.
         A la lumière irréelle de la mer, nous fûmes des enfants
                                                                  qui pleuraient
         et nous entendîmes de ces chansons maintenant à peine
                            écoutées par les morts que croient à l´Au-delà.
         Il fallait chanter que le purê clarté du Chant.
         Il faudra dire: me voici, ma bien-aimée.
         Me voice, ô couronne d´étolies.
         Se consumer dans le propre chant — voilà ce qui es essentiel
         au poète. Se donner entièrement
         comme um cadavre que se désagrège.
         Se donnner entièrement comme la jeune fille qui la nuit
         est bannie de sois-même par celui qui l´aime.

Se donner entièrement comme les ailes d´un oiseau
         coupent le bleu azuré du matin.
         Se donner entièrement comme la bruit de la mer
         s´offre à la compréhension des enfants sur la plage.
         Se donner entièrement, pour ne pas mourir,
         comme une feuille envolée s´offre à l´automne.
         Se donner entièrement.
         Et puisque nous nous offreons à l´inexistant, nous voici
         em quête d´une raison pous justifier cette offrande
         que ne vaut rien, car nous ne sommes rien.
         Les heures se suivent, se dépouillant de ce que nous ne
                   sommes pas, de ce que nous n´avons pas été, de
                   ce que nous n´avons pas combattu.

...............................................................................

X

... et qui chantera les arbres resplandissants
         où se sont cachées los jeunes filles?
         Qui chantera ce qui restait derrière ces arbres
         quenous avions beau contourner?
         Rien ne restait derrière... — mais il était pernis de chercher,
         le couer transpercé par la certitude de l´inexistant,
         les mains peuplées par la perspective de lendemain, immobiles
                                               dans leur impitoyable allégresse.
         Personne ne les chantera, car le vers est une chose
         et chose bien diferente est l´arbre avec as sève obscure et son
                                                                            matin substantiel
         et sûrement inconsommable.
         Si je meurs personne ne saura exalter ces choses que tout à
                                                     illuminent le grenier du quotidien.
         Les choses que je vois et sens, chantées par d´autres, ne
                                      seront jamais se qu´elles son maintenant:
         La rue em novembre, la pluie absente, la femme penchée
                                                                            dans l`autobus,
         l´homme qui passe spectaculaire, apportant une brasée de
                   fleur à la femme prosaïque qui l´a épousé il y a sept ans.
         Autres seront les choses. Autre le temps,
         non pas le misérable temps présent qui entraîne les hommes
                                            vers la bergerie des opinions collectives,        
         mais le temps personnel, intransmissible, unique,
         filtre par l´experience poé tique, par la contemplation de la
                                                                                              nature
         et par les jeux diurnes et nocturnes qui octroient à la chanson
                            de toujours la magie inventive de la surprise et de
                            la découvrte.

Ceci ests mont chant, celui de ma passion
         et de ma mort. Cecii est mon nom écrit
         sur le mur du quartier, lorsque les mouettes m´intimident
         et que les cerfs-volants restaurent dans le ciel la réapparition
                                                                            de l´enfance,
         et le printemps ouvre ses fenêtres
         devant les hauts frênes du paysage
         les dérobades, la marée haute,
         le grand sépulcre
         et le grand semblante.

 

“ ODE AO CREPÚSCULO “

 

 

SONNET D´AVRIL

 

Si c´est avril et si la mer s´absente,
         en se séchant soi-même comme un pleur,   
        
je vois que croît l´amour que je te voue
         sur le sentier de mon étonnement.
         Devant moi ton esprit pérsente toutes
         les suggestions d´un doux enchantement
         qui ne peut s´abreuver à ma Fontaine
         qui n´est pas d´eau mais bien source de chant.
         Et puisque c´est avril et vont mourir
         les joliessss chansons des autres mois,
         ainsei t´aimé-je quoique tu te caches:
         Ne t´aimer qu´une fois toutes les fois
         que je suis chair et geste, e m´en aller
         comme uma voix appelée par les vagues.

 

“ ACONTECIMENTO DO SONETO “

 


          
     

 


Página publicada em setembro de 2008.
Ampliada e republicada em julho 2012. Ampliada e republicada em junho de 2018,



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