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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
POÉSIE BRÉSILIENNE EN FRANÇAIS
 

 

CARVALHO, Ronald de
(1893-1935)

 

Sans doute parce qu'il correspond assez bien à l'étiquette ambivalente du diplomate, Ronald de Carv alho n'est plus guère lu aujourd'hui, alors même q de son vivant traduit en plusieurs langues. Sa poésie représente néanmois une option significative et point négligeable à l'intérieur du très divers courant rmoderiste. Passé d'abord, comme d'autres de sa génération, par une étape parnassienne ou symboliste, à une époque où il apparaît comme codirecteur du n° I de la revu brésilienne Orpheu (1915), tôt reconnu également comme essayiste et critique il se révèle en particulier en 1922, année où il participe à la Semaine d'Art Moderne. Avec  les Epigramas irônicos e sentimentais, recueil un peu anachronique à certains égards,  mais qui prépare la suite et dont un vers, «Crée ton rythme librement», donnera l'épigraphe de son chef-d'œuvre de 1926: Toda a America, brillante synthese de  l'intonation brésilianiste du moment et d'un pan-américanisme que l'on a pu qualifier de whitmanien, aussitôt suivie d'une plaquette appelée à rester son demi poétique. Classique, éloquent, à la fois aristocrate de sentiment et attentif à l'appel du monde, doué d'un artisanat très sûr et souvent efficace (du vers libéré ou libre jusqu'au verset le plus prosaïquement travaillé), comparable en cela à un Guilherme de Almeida, il laisse une œuvre volontiers réflexive et programmatique. (A.C.)

 

La POÉSIE DU BRÉSIL du XVIe au XXe siècle. Choise & présentation de Max de Carvalho.  Anthologie traduite par Max de Carvalho em colaboration avec Magali de Carvalho & Françoise Beaucamp & avec la participation d`Ariane Witrowsky,    Isabel Meyrelles, Inês Oseki-Dépré, Patrick Qyuillier & Michel Raudel.  Édition bilíngue.  Paris: Éditions Chandeigne, 2012.  1511 p.  15,5x22,5 cm.   capa dura.  Ex.bibl.  Antonio Miranda

 

TEXTOS EM PORTUGUÊS – TEXTES EN FRANÇAIS  

 

ESTE PERFUME...

Este perfume de lírios e framboesas é toda a infância!
(murmuram os riachos em que entrávamos os pés descalços,
as mãos ávidas em busca das lagostas cor de limo,
voam as borboletas azuis, zinem as cigarras, zumbem os besouros!)
 

Este perfume...

 

(Gemem os bambuais, soa a buzina dos tropeiros,
espalha-se no ar o cheiro das tangerinas e dos cambucás;
passam caçadores com enfadas de passarinhos...
Como brilham teus olhos de cobiça,
teus olhos como brilham novdmente!)

 

Este perfume...
 

(não tocas mais os minuetos de Mozart...
dize: quem apanha agora as lagostas cor de limo,
quem apanha as borbloetas azuis?...) 

Este perfume de lírios e framboesas...

 

 

CE PARFUM...

 

Ce parfum de lys et de framboises renferme toute l'enfance!
(les ruisseaux murmurent où nous allions pieds nus,
les mains avides cherchant des écrevisses couleur de limon,
les papillons bleus volètent, les cigales stridulent, les bourdons
[bourdonnent!)

 

Ce parfum...

 

(Les bambouseraies gémissent, la trompe en corne des vachers retentit, 'dans l'air l'odeur des mandarines et des camboucas se répand;
des chasseurs passent avec des chapelets d'oiseaux morts...
Comme ils luisent d'envie tes yeux,
tes yeux comme ils luisent à nouveau!)

 

Ce parfum...

 

(tu ne joues plus désormais les menuets de Mozart...

dis : qui attrape à présent les écrevisses couleur de limon,

les papillons bleus?...)

 

Ce parfum de lys et de framboises...

 

 

MONOTONIA DA TARDE TROPICAL

 

Nos jardins do arrabalde os girassóis dourados
abrem os cálices pesados para o poente.
Nos jardins solitários desce a penumbra suavemente,
desce a penumbra nos jardins calados.


Doçura do crepúsculo,

doçura das montanhas e das árvores silenciosas
no crepúsculo...

 

Rola no ar morno um perfume acre de ervas queimadas,
um perfume voluptuoso de carne e de frutas ácidas.

 

Sobre os jardins do arrabalde,
surge trêmula, trêmula, a primeira estrela.

 

 

        MONOTONIE DU SOIR TROPICAL

 

Dans les jardins du faubourg les tournesols dorés
ouvrent leurs lourds calices au couchant.
Dans les jardins solitaires la pénombre descend doucement,
la pénombre descend sur la paix des jardins.

 

Douceur du crépuscule,

douceur des montagnes et des arbres silencieux
au crépuscule...

 

Un âcre parfum d'herbes brûlées roule dans l'air moite,
un parfum voluptueux de chair et de fruits acides.

 

Et au-dessus des jardins du faubourg
paraît, toute tremblante,
la première étoile.

 

 

 

UMA NOITE EM LOS ANDES

 

Naquela noite de Los Andes eu amei como nunca o Brasil.


De repente,
Um cheiro de bogari, um cheiro de varanda carioca balançou no ar...
Vinha não sei de onde o murmúrio de um córrego tranquilo,
escorregando como um lagarto pela terra molhada.

 

A sombra vestia uma frescura defolhas úmidas.

 

Um vagalume grosso correu no mato.
Queimou-se no sereno.

 

Eu fiquei olhando uma porção de cousas docees maternais...

 

Eu fiquei olhando, longo tempo o céu céu da noite chilena as quatro
estrelas de um cruzeiro pendurado fora do lugar

 

 

NUIT À LOS ANDES

 

Cette nuit-là à Los Andes j 'ai aimé le Brésil comme jamais encore je
[ne l'avais aimé.

 

Soudain,

un parfum de bogari, un parfum de varangue carioca flotta dans l'air...
Le murmure d'un ruisseau paisible montait de je ne sais où,
glissant comme un lézard sur la terre mouillée.

 

L`ombre répandait une fraîcheur de feuilles humides.

 

Un gros ver luisant s'enfuit dans la forêt.
Se consumant dans le serein.

 

Et moi je suis resté à regarder un tas de choses maternelles...

 

Je suis resté là longtemps, à regardeer au ciel de la nuit chilenne les
quatre étoiles d´une Croix do Sud qui  n´était pas à sa place.


VENTO NOTURNO      

Volúpia do vento noturno,
do vento que vem das montanhas e das ondas,
do vento que espalha no espaço o cheiro das resinas,
a exalação da maresia e do mato virgem,
das mangas maduras, das magnólias e das laranjas,
dos lírios do brejo e das praias úmidas.


Volúpias do vento noturno nas noites tropicais,
quando o brilho das estrelas é fixo, duro,
quando sobe da terra um hálito quente, abafado,


e a folhagem lustrosa lembra o aço polido.
Volúpia do vento morno do verão,
carregado de odores excitantes,
como um corpo de mulher adolescente,
de mulher que espera o momento do amor...


Volúpia do vento noturno em minha terra natal!

 

  VENTE NOCTURNE

 

Volupté du vent nocturne,

du vent venu des montagnes et des vagues,

du vent qui répand dans l'air l'odeur des résines,

des effluves de marée et de la forêt vierge,

des mangues mûres, des magnolias et des oranges,

des muguets et des plages humides.

 

Volupté du vent nocturne dans les nuits tropicales,

lorsque les étoiles luisent d'un éclat fixe, dur,

et qu'une haleine chaude, étouffante, monte de la terre

 

tandis que le feuillage rappelle l'acier poli.

Volupté du vent tiède de l'été,

chargé d'odeurs excitantes,

comme le corps d'une jeune adolescente,

d'une femme qui guette l'instant d'aimer...

 

Volupté du vent nocturne dans mon pays natal!

 

 

 

 

CLARA D´ELLEBEUSE


Vendo-te , assim, sob o chapéu de palha enfeitado de cerejas,
o regador na mão, as mangas arregaçadas,
toda cheia de graça e de sol nos pomar tropical;

Vendo-te assim entre árvores carregadas
de frutas coloridas, regando as rosas do rosal,
lembrei-me da tua irmã Clara d´Ellebeuse,
filha do país de Francis Jammes;

Lembrei-me de Clara d´Ellebeuse, de sua pele de maçã madura,
do seu chapéu de palha enfeitado de cerejas,
do seu pequeno regador, das rosas vermelhas de Orthez
e dos burrinhos peludos dopaís de Francis Jammes.


CLARA D'ELLEBEUSE

 

En voyant ainsi, sous ton chapeau de paille enrubanné de cerises,

soir à la main, les manches relevées,

e de grâce et de soleil dans le verger tropical;

 

en te voyant ainsi, entre les arbres charges
de fruits colorés, arosant les rose de la roseraie,
je me suis souvenu de la soeur Clara d´Ellebeuse.
Elle du pays de Francis Jammes;

 

je me suis souvenu de Clara d´Ellebeuse, de sa peau de pomme müre.
de son chapéu de paille enrubanné de cerises,
de son petit arrosoir, des roses rouges d´Orthez
et des petits ânes à poil long du pays de Francis Jammes.

 

 

INTERIOR

Poeta dos trópicos, tua sala de jantar
é simples e modesta como um tranquilo pomar;

No aquário transparente, cheio de água limosa,
uma poeira de luz que aumenta a solidão.

Abre a tua janela de par em par. Lá fora, sob o sol de verão,
todas as árvores estão cantando! Cada folha
é um pássaro, cada folha é uma cigarra, cada folha é um som...


O ar das chácaras cheira a capim melado,
a ervas pisadas, a baunilha, a mato quente e abafado.

 

Poeta dos trópicos,
dá-me no teu copo de vidro colorido um gole d´água.
(Como é linda a paisagem no cristal de um copo d´água!)

 


SCÈNE D'INTÉRIEUR

 

Poète des tropiques, ta salle à manger
est simple et modeste comme un verger tranquille; 

dans l'aquarium transparent, rempli d'une eau trouble,
nagent des poissons rouges, roses et dorés;
 

par les persiennes vertes filtre une poussière lumineuse,
une poussière de soleil, tremblante et silencieuse,
 

une poussière de lumière qui augmente la solitude. 

Ouvre ta fenêtre à deux battants. Dehors, sous un grand ciel d´été
tous les arbres chantent! Chaque feuille

est un oiseau, une cigale, chaque feuille est un son... 

Eair des maisons de plaisance embaume l'herbe à mélasse,
l'herbe foulée, la vanille, la chaleur étouffante des forêts...
 

Poète des tropiques,
verse-moi donc un peu d'eau dans ton verre coloré.
(Qu'il est beau le paysage à travers le cristal d'un verre d'eau!)

 

 

Página publicada em abril de 2019


 

 

 
 
 
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