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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

JOSE DE FREITAS VALE

pseudônimo:  JACQUES D´AVRAU

(1870-1958).

 

(Alegrete — RS). Advogado militante.

Simbolista. Corn seus íntimos amigos Alphonsus de Gimaraens, Severiano de Resende, Alvaro Fiana e outros, deu início ao movimento, em São Paulo. As principais reuniões de grupo se davam em sua casa, Vila Kyrial.

Em 1916 e 1917 publicou duas séries de seus Tragipoèmes, cada uma comportando sete obras, impressas em plaquettes, reunida em escrínio. No dizer de Muricy "a edição é talvez a de maior luxo e de maior apuro bibliográfico realizada até agora no Brasil". Peça em verso: L'Étincelle, representada no Teatro Municipal do Rio. Inédi­tes: Les plus Grands Poèmes e Triptique de La Grandeur Humanine. O compositor Alberto Nepomuceno escreveu importante partitura para Le Miracle de La Semence. apresentada em vida de Jacques D'Avray no Teatro Municipal do Rio, sob regência do compositor.

 

REVISTA DA ACADEMIA BRASILIENSE DE LETRAS.  Direção: Antonio Carlos Osorio.             Brasília. No. 10 – Março 1991 -  Ex. bibl. Antonio MIranda

 

POEMAS DE JOSÉ DE FREITAS VALE

(Jacques d'Avray)

 

LA COUPE DU ROI DE THULÉ

 

La somnambule au visage voilé,
Taciturne et vagabonde,
Conte l'histoire du Roi de Thulé
Aux habitants d'un autre monde.

En son immortel langage
Elle conte la vieille histoire,
Et fait frémir tout le feuillage,
Parsemé de taches d'ivoire.

Elle aussi, dans l'éternelle ronde,
A son histoire en ce monde ailé:
Les ombres, pour son âme profonde,
Sont les plongeurs du Roi de Thulé.

Dans la nuit aveuglante, noires.
Suivant leur triste destinée,
Les voilà qui cherchent la Gloire,
La Gloire et la coupe enchantée...

Et seule quand la dernière est morte
Au sein noir du ciel, dévoilé,
De l'autre monde on leur apporte
La coupe du Roi de Thulé.

 

 

 

 

L'ILE INCERTAINE

 

Les vieux marins, tout vieux,

Rangés comme des traditions,

Habillés en velours, yeux bleus et cheveux blancs,

S'alignent, géométriques, sur les vieux bancs de chêne.

Frémissants au soleil.

Les vieux martins, tout vieux, velours noir, toques noires,
Leurs figures ridées, (On les a bien frottés, pour les étrangers...)

 

Sont bein morts, de la mort des parchemins jaunis.
Seule, au fond, palpitant comme un bout de chandelle,
Pétille, centrifuge, la lueur débordante
Des petits yeux, arrondis, cernés comme des puits.

 

Leur histoire est toute une.

Ils trainent, égarés, les destins d'autres ères.

La jeunesse et la force.

Gestes torrentiels, muscles d'airain,

Avirons vigoureux, gouvernail prévoyant,

 

Jeunesse... Printemps, amour: LA VIE.

Et après, l'enfant grandit, lamour vient,

La compagne est sous terre, et la barque s'en va:

Ils restent les grands-pères.

Leur âme hésite, insouciante, aux soleils,

Comme des veilleuses déplacées dans une fête.

Ils savent, pourtant, de l'Ile Incertaine.

Quelqu'un doit l'avoir vue,

Quelqu'un doit la connaître,

Puisqu'elle existe, incertaine sur la mer....

 

"Ils attendaient longtemps.

Ils attendirent longtemps...

Leur provision de soleil

Fuyait comme une flamme...

Le crépuscule vint, bleui par la tempête,

Et la nuit se pressait, peureuse de tarder...
Or, les trois vieux marins, alignés sur leur bane,
Restèrent les derniers.

Sous les toits, une à une,
S'allumaient les lumières:
Les histoires poignantes, l'orage, le poisson...
Rires. Êxtases.

Sous les toits, une à une,
Les lampes s'éteignirent, silencieuses dans la nuit.
Ils attendaient toujours, asservis par l´attente,
Flegmatiques presque...
 

Le premier voulut voir, et regarda longtemps la rive à ses cotes
II ne vit rien qu'une ombre,
Inexplicable, inexpressive...

Le deuxième voulut voir, et regarda la mer, qu'il savait
plus lointaine:

II ne vit qu'un brouillard figé sur une plaine...
Le troisième voulut voir, et regarda la nuit...

La mer leur rapportait,
Impitoyable et sincère,

Les trois barques, meurtries, vides, désespérées...

Le premier vieux roula, grands ouverts ses petits yeux.
Le deuxième, en frôlant la barque de son fils,
Glissa tout prés, l'étreignant de ses bras,
Le troisième, arrivé sur la plage, comprit...
 

II lia dans son âme, comme un faisceau d'acier.
Les souvenirs d'antan, de tenderesse et de force,
Et se fit un élan dont survivait sa vie.
Son corps se redressa, ses muscles se tendirent.
Et, poussé par quelqu'un qu'il croyait être lui-même, 

II sauta sur la barque, serra les avirons
Et, franchissant la rade, avança vers la mer...
II perça le brouillard, il fit tête aux rafales,
II chevaucha les lames, il vainquit tous les écueils,
Et sur L'Ile Incertaine, éclose comme un lis,
Rejoignit son enfant, que se faisait petit,
Tout petit dans ses bras..." 

Cest ce que les vieux marins, alignés sur les banes,
Se racontent entre eux, songeant à leurs enfants. 

Marken 1911.

 

Página publicada em junho de 2019


 

 

 
 
 
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